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656. (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474

Vertueuse Sacountala, noble enfant, prince magnanime, ou plutôt la fidélité même, la fortune, la puissance réunies : voilà le trio enchanteur sur lequel se promènent avec avidité mes regards satisfaits. […] Sache qu’au moment où Ménacâ, descendue près de l’étang des nymphes, en ramena avec elle Sacountala désespérée de ton abandon, et la confia aux tendres soins d’Aditi, je reconnus aussitôt, par la puissance de la méditation, que toute ta conduite à l’égard de la plus vertueuse des femmes était due à l’imprécation qu’avait lancée contre elle l’irascible Dourvasa, et que le charme ne pourrait cesser qu’à la vue de ton anneau. […] Celle de Bavahbouti, au contraire, grandiose et passionnée, fait éclater un chaos sublime d’accords majestueux, semblable au géant des tempêtes, qui, d’un pied d’airain frappant les portes infernales, touche de son front le dôme des cieux, et couvre de ses ailes obscures l’Océan, qui mugit et bondit sous sa puissance. […] « Faites taire les instruments de musique et les voix », dit-il aux acteurs, « et que tous les spectateurs contemplent les merveilles qui vont éclater par la puissance du dieu ! 

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