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331. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

L’une et l’autre de ces scènes doivent hanter longtemps la pensée ; mais le grandiose fragment de Lord Byron y doit entrer bien plus avant que la scène d’Edgar Poe, car c’est un fragment qui reste inexpliqué, inexplicable, par conséquent de la plus grande puissance fantastique, tandis que le mot de la scène du tulipier, dans sa Nouvelle, Edgar Poe, cet Hoffmann mutilé dans le vif de sa pensée par les habitudes américaines, essaie, le croira-t-on ? […] Auguste Bedloe, Morella, Ligeia, Metzengerstein, ont pour données la puissance infinie des aérostats, le somnambulisme, et les conséquences possibles de la métempsycose. […] Edgar Poe, le poète et le conteur américain, est à nos yeux le Bohème accompli, le Bohème élevé à sa plus haute puissance. […] VII Était-ce donc la peine d’avoir tant de facultés en puissance ? […] Seulement, pour la commettre, cette faute, comme il la commit, il fallait la double puissance des facultés ordinairement séparées et exclusives les unes des autres, dans ceux qui les ont.

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