Que Molière nous plaise encore cela prouve surtout qu’il n’a corrigé personne. […] On aura dit, pendant la querelle des Anciens et des Modernes : « Si Mme Dacier avait été là au temps d’Amphitryon, elle aurait prouvé la supériorité de celui de Plaute ! […] » Je dirai, moi que Molière donne un beau rôle, somme toute, à tous les deux, ce qui prouve qu’il n’est pas hostile à l’idée de Dieu, mais qu’il lui est indifférent. […] Or, que se laissant conduire par une théorie et éclairer par elle, un critique trouve jusqu’à trois, significations à un personnage, la première absolument contraire à la seconde et une troisième contredisant les deux autres cela prouve que la théorie est peu sûre, cela prouve que le guide trompe et que le flambeau vacille. […] Tout y est, je le reconnais ; mais c’est pour cela que c’est clef à toutes portes et c’est de ces clefs qu’il ne faut pas se servir, parce que ce qui peut tout prouver ne prouve lien.