10 janvier Le trouble, l’étourdissement, une espèce d’épouvante : voilà ce qu’aujourd’hui les foules produisent sur mon pauvre être nerveux. […] 16 avril Il n’a pas assez de son mal ; à chaque minute, il se tourmente de maux imaginaires, regardant la rougeur ou la blancheur produite par un pli de sa chemise sur sa peau, avec une physionomie douloureuse d’effroi. […] * * * Jour par jour, assister à la destruction de tout ce qui faisait la distinction de ce jeune homme — distingué entre tous — le voir saler son poisson à la salière, prendre sa fourchette à pleines mains, manger comme un pauvre enfant, c’est trop… Ce n’était donc pas assez que cette cervelle travailleuse ne pût plus produire, plus créer… que le néant l’habitât. […] Il monte en moi un apaisement doux et triste, produit par la pensée de le voir délivré de la vie.