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459. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304

Mais il y a une plus haute critique qui touche à la morale et qui est, pour ainsi dire, la conscience du genre humain ; c’est celle qui s’attache à l’histoire et qui, au lieu d’être une grave controverse de mots, est une sévère correction de principes. […] On m’accuse d’avoir fait la révolution de 1848, en réhabilitant les principes honnêtes de la révolution de 1789, tout en flétrissant impitoyablement les crimes de 1793. […] Il faut respecter et protéger le malheur d’une dynastie qui s’écroule sur son faux principe, c’est ce que nous avons fait ; mais il ne faut pas relever un faux principe tombé pour servir de base au trône d’une veuve qu’on admire et d’un enfant qu’on plaint. […] C’était la légitimité du sceptre, oui ; mais c’était aussi la légitimité de la révolution fixée à ses principes vrais et légitimes. […] Je la perdrais justement si je vous laissais croire que je partage vos principes et votre attachement à la dynastie de 1830.

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