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355. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

Et encore une fois, on ne les comprend pas toujours, on ne voit pas très bien où ils vont, on ne mesure pas la portée de leurs principes. […] Le reproche méconnaissait à la fois les conditions du lyrisme et le principe du romantisme. […] Et, dans la mesure où il y a réussi, ce n’est pas seulement dans son principe qu’il a ruiné le romantisme ; il lui a enlevé jusqu’à sa raison d’être ; et il en a rendu le nom même synonyme d’égoïsme ou de dilettantisme. […] Que, si Stendhal ne les a pas dégagés nettement, il a fourni pourtant au romantisme trois des principes essentiels de son esthétique ; — lesquels sont, et sans parler d’une orientation générale de la curiosité vers des littératures étrangères : — 1º le Principe de l’équivalence des arts ; — ou du perpétuel échange que la poésie, la peinture et la musique peuvent faire de leurs « moyens » ; — et conséquemment de leurs effets ; — 2º le Principe de la représentation du caractère comme objet essentiel de l’art ; — en tant que le caractère est l’expression du « tempérament » physiologique des individus ; — et des peuples ; — et 3º le Principe de la glorification de l’énergie ; — si son admiration pour Napoléon ; — pour l’Italie ; — et pour l’Angleterre prouve essentiellement sa sympathie pour la résistance des individus aux conventions et aux lois de la société. — Il est aussi l’un des premiers qui aient fait de la « culture du moi » la loi du développement de l’artiste. […] C’est conformément à ces principes nouveaux, — fortifiés chez lui par les spectacles des événements de 1870-1871 [Cf. 

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