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685. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre premier »

Mais il est très-vrai que ce prince avait assez peu de lumières, malgré le vernis d’une éducation tardive, et quelques vers heureux qui rappellent ceux de son aïeul, Charles d’Orléans. […] « Jugeant, dit-il39, ses inventions trop basses pour un prince de hault esprit, il les a laissées reposer, et a jeté l’oeil sur les livres latins, dont la gravité des sentences, ajoute-t-il, et le plaisir de la lecture (si peu que je y comprins) m’ont espris mes esprits, mené ma main, et amusé ma muse. » Marot, comme on le voit, n’est pas guéri du goût des pointes ; mais il indique du doigt le genre de beauté que notre littérature allait puiser au trésor des littératures anciennes ; à savoir, cette gravité des sentences que nous appelons les vérités générales.

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