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1382. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

[Épigraphe] « Il fut un temps où le monde agissait sur les livres : maintenant ce sont les livres qui agissent sur lui » Joubert, Pensées et Maximes. Préface de la deuxième édition En offrant de nouveau au public ce livre qu’il a accueilli avec quelque indulgence et que je me suis efforcé, par une révision sévère, de rendre moins indigne de lui, je demande la permission de répondre à quelques reproches qui m’ont été faits, et d’expliquer ma pensée sur quelques points où elle a paru douteuse.   Dans certains rangs de la presse, on m’a dit des injures, dont je me suis trouvé très honoré ; dans d’autres, on m’a adressé des critiques sérieuses, dont j’ai été très reconnaissant. Les injures, je m’y étais attendu. Du jour que j’essayais de jeter à bas de leur piédestal les idoles grossières que notre génération a trop longtemps encensées, je savais que je serais traité d’impie, de blasphémateur, de barbare, par ceux qui se sont faits les desservants des faux dieux, et qui vivent aujourd’hui de l’autel en attendant d’y être placés à leur tour.

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