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1340. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

J’aime le portrait qu’il trace en quelques touches, de Proust enfant, et que voici : L’enfant que Marcel Proust était en 1888 (et qui a subsisté, je crois, peu changé jusqu’à sa fin), ce jeune prince persan aux grands yeux de gazelle, aux paupières alanguies ; respectueux, onduleux, caressant, inquiet ; quêteur de délices, pour qui rien n’était fade ; irrité des entraves que la nature met aux tentatives de l’homme, — surtout de l’homme qu’il était, si frêle ; — s’efforçant à convertir en quelque chose d’actif le passif qui semblait son lot ; tendu vers le plus, le trop, jusque dans sa bonté charmante : cet enfant romantique, je le dessinerais volontiers, de mémoire 39. […] Paul Desjardins, qui vous l’évoqueront adolescent : L’enfant que Marcel Proust était en 1888 (et qui a subsisté, je crois, peu changé jusqu’à sa fin), ce jeune prince persan aux grands yeux de gazelle, aux paupières alanguies ; respectueux, onduleux, caressant, inquiet ; quêteur de délices, pour qui rien n’était fade ; irrité des entraves que la nature met aux tentatives de l’homme, — surtout de l’homme qu’il était, si frêle ; — s’efforçant à convertir en quelque chose d’actif le passif qui semblait son lot ; tendu vers le plus, le trop, jusque dans sa bonté charmante : cet enfant romantique, je le dessinerais volontiers, de mémoire 76.

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