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120. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre X. De la littérature italienne et espagnole » pp. 228-255

De là vient que la littérature a reparu d’abord dans ce pays, où l’on pouvait trouver les sources premières de toutes les études ; et de là vient aussi que la littérature italienne a commencé sous les auspices des princes ; car les moyens de tous genres, indispensables pour les premiers progrès, dépendaient immédiatement des secours et de la volonté du gouvernement. La protection des princes d’Italie a donc beaucoup contribué à la renaissance des lettres ; mais elle a dû mettre obstacle aux lumières de la philosophie ; et ces obstacles auraient subsisté, lors même que la superstition religieuse n’aurait pas altéré de plusieurs manières la recherche de la vérité. […] Les hommes de lettres d’Italie, pour retrouver les manuscrits antiques qui devaient leur servir de guides, ayant besoin de la fortune et de l’approbation des princes, étaient plus éloignés que dans tout autre pays du genre d’indépendance nécessaire à cette philosophie. […] La superstition a bien essayé de persécuter Galilée ; mais plusieurs princes de l’Italie même sont venus à son secours. […] L’ascendant de ce prince tenait lieu d’unité aux gouvernements italiens.

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