/ 3738
666. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »

Mais, puisqu’il l’aime tant au fond, pourquoi, parlant du poète, prend-il si souvent un air d’apologie ? […] Mal en a pris à Racine d’avoir eu des torts envers ceux à qui il ne faut pas toucher, d’avoir raillé Port-Royal et offensé Molière. […] Mais justement, bien des libertés semblent prises au hasard dans la versification romantique. […] Néron même, Néron jeune, amoureux et jaloux, sans le meurtre du cinquième acte, on se demande si l’on pourrait le prendre en haine. […] oui, on les aime, les passionnées de Racine ; on est pris d’une immense pitié pour ces victimes gracieuses et douloureuses de forces indomptables, et ce n’est point contre elles qu’on est tenté de s’indigner.

/ 3738