Il s’en prend aux fils et héritiers des capitaines jadis en renom, qui n’ont point répondu à son appel et qui ne l’aident point à élever son monument en l’honneur des pères ; il leur en fait honte comme à des descendants dégénérés. […] Le roi appelle le maréchal de Biron : « Mon cousin le maréchal, c’est à cette heure qu’il faut que vous mettiez la main droite à ma couronne… » Et Biron de ce pas et sans phrase va prendre le serment des Suisses. […] … Il n’est pas possible que tout ce que vous êtes ici consentiez à tous les points que je viens d’entendre : me prendre à la gorge sur le premier pas de mon avènement ! […] Cette humeur prenait souvent en d’Aubigné la forme de la conviction et du dévouement à la cause des Églises réformées ; il était de ceux qui, sous Henri IV, firent tant qu’ils purent de l’agitation et de l’opposition calviniste dans les provinces de l’Ouest. […] Après la mort de Henri IV, d’Aubigné prit tout à fait l’attitude de mécontent, d’homme en disgrâce, d’ennemi déclaré des nouveautés ; la vieillesse seyait à ce visage de plus en plus altier et chagrin.