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1358. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET (La Confession d’un Enfant du siècle.) » pp. 202-217

Le réveil est affreux et soudain : Octave prend à l’instant même la maladie du siècle, comme on prenait autrefois la petite vérole après un brusque saisissement. […] Plus tard, il y a un moment où tout d’un coup, à propos d’une grande promenade nocturne, nous découvrons que Mme Pierson, pour ces longues courses, prend une blouse bleue et des habits d’homme. […] C’est le lendemain même des fantaisies d’Octave que ce charmant dîner a eu lieu, et que le départ de Smith et de Brigitte pour l’Italie se décide ; qui nous répond que, l’autre lendemain, tout ne sera pas bouleversé encore, qu’Octave ne prendra pas des chevaux pour courir après les deux amants fiancés par lui, que Brigitte elle-même ne raccourra pas à Octave ? […] A ne prendre que les observations et maximes morales qui abondent dans ce livre, on ferait un petit recueil de pensées isolées, sans transition, un chapitre à la façon de La Rochefoucauld, qui classerait ce romancier de vingt-cinq ans parmi les moralistes les plus scrutateurs.

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