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958. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres françaises de Joachim Du Bellay. [III] »

Du Bellay, dans un sonnet final, demande à ses vers s’ils osent bien espérer l’immortalité et si « l’œuvre d’une lyre » peut prétendre à espérer plus de durée que tant de monuments de porphyre et de marbre qui semblaient devoir être éternels. « Ne laisse pas toutefois de sonner, dit-il à son Luth, car si foible que tu sois, tu peux du moins te vanter d’avoir été le premier des François à chanter « L’antique honneur du peuple à longue robe. » Du Bellay a raison. […] Je vais, je viens, je cours, je ne perds point le temps, Je courtise un banquier, je prends argent d’avance ; Quand j’ai dépêché l’un, un autre recommence ; Et ne fais pas le quart de ce que je prétends.

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