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473. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

Les œuvres qu’on tentait étaient monstrueuses, au lieu d’être parfaites ; et elles valaient moins encore, s’il est possible, que le système hautain et vide qui prétendait les inspirer. […] Si la moins grossière est la meilleure, et que ce soit celle qui s’adresse aux meilleurs esprits, on ne peut nier que le genre qui prétend imiter tout sans exception ne soit aussi le plus grossier des deux. […] Platon est un misérable sophiste quand il prétend faire des lois au lieu de faire des dogmes ; sublime quand il interprète les dogmes de Socrate ; ridicule quand il donne ses rêveries pour législation au monde grec. […] Mais, il faut bien le remarquer : on a beau prétendre traiter de l’âme en général, c’est surtout de l’âme humaine qu’on s’occupera. […] Par une exception peut-être unique, le Traité de l’âme, s’il n’a pas reçu toute la perfection qu’un auteur plus minutieux pourrait donner à ses écrits, a reçu cependant toute cette perfection qu’Aristote prétendait, à ce qu’il semble, donner aux siens.

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