. — Il me semblerait donc bien puéril de prétendre suivre pas à pas la genèse de la musique de l’Anneau du Nibelung. […] Mais, je ne peux considérer comme tels, ceux qui prétendent m’aimer comme artiste, et croient devoir me refuser leur sympathie comme homme (IV, 288). » Et, autre part : « Je demande à ceux qui doivent me comprendre, seulement de me voir tel que je suis en réalité et non autrement, et de ne reconnaître dans mes communications artistiques comme essentiel que ce qui leur est révélé de moi suivant ma volonté et mon moyen de m’exprimer. » En prenant l’expression « ennemis de Wagner au sens wagnérien du mot, c’est-à-dire en l’appliquant à ceux qui ne le comprennent ni ne l’aiment comme il voulait l’être, on peut dire que la majorité du parti wagnérien français est ennemie de Wagner. […] N’est-il pas évident que le devoir de tout homme qui prétend lutter pour les idées de Wagner, c’est de soutenir Bayreuth ? […] L’Antiwagnérien est un honnête homme auquel nous tendons la main en le priant « de causer d’autre chose » ; mais celui qui prétend être l’ami de Wagner, et qui quand même veut autre chose que ce que je viens d’indiquer, ignore la pensée du maître, ou bien il la dénature sciemment, c’est-à-dire qu’il est : ou inintelligent, ou malhonnête. […] Dès l’instant où je fus convaincu que ma modeste bonne volonté y demeurait inutile, je sortis d’une maison que je ne pouvais ni ne voulais prétendre à diriger.