Son sujet, dans sa simplicité même, est double : il s’agit de présenter et de fixer dans la mémoire deux suites, celle de la Religion et celle des Empires : « Et comme la Religion et le Gouvernement politique sont les deux points sur lesquels roulent les choses humaines, voir ce qui regarde ces choses renfermé dans un abrégé et en découvrir par ce moyen tout l’ordre et toute la suite, c’est comprendre dans sa pensée tout ce qu’il y a de grand parmi les hommes et tenir, pour ainsi dire, le fil de toutes les affaires de l’univers. » Jamais prétention plus haute ne fut plus magnifiquement et plus simplement exprimée : c’est celle, ni plus ni moins, d’un vicaire de Dieu dans l’histoire. […] Lui, au contraire, il présente ce spectacle unique d’un croyant solide, affermi dès l’enfance, inébranlable, imperturbable, embrassant la diversité des points de vue, la masse des arguments, mais ne s’étendant en tous sens et ne prolongeant ses vues que pour tout réduire et ramener à l’unité première dont il ne se départit jamais. […] Les curieux pourraient chercher dans le Recueil de plusieurs pièces d’éloquence et de poésie présentées à l’Académie française… une page du discours de M. de La Chapelle, directeur de l’Académie, répondant à M. de Valincour, qui venait y prendre séance à la place de Racine, le 27 juin 1699.