ou bien mêlé à tout sans s’y confondre, ramené à pleins flots sur le terrain commun et poussé vers un terme immense et inconnu, réfléchissant avec harmonie dans ses eaux les spectacles et les formes de ses rivages, deviendra-t-il dorénavant plus profond, plus large que jamais, surtout moins inaccessible ? […] Ils s’enfermèrent dans l’art, croyant que l’heure d’accomplir sa révolution était venue ; ils s’animèrent de cet enthousiasme qui seul pousse au grand, et firent beaucoup, en s’imaginant qu’ils pouvaient davantage. […] Notre pauvre article est demeuré une arche de pont sans suite, la tentative littéraire ayant été à fond compromise dans la médiocre issue du mouvement politique ; au lieu d’arriver d’une rive à l’autre avec essor, concert et déploiement, affermi, chaque poète, chaque auteur s’y est poussé comme il a pu, individuellement, et moyennant toutes sortes de mécomptes, de tâtonnements, de concession à la vogue et de démentis au passé.