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1843. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

On voit d’avance que Dryden, poussé d’un côté par son esprit anglais, sera tiré d’un autre par ses règles françaises, que tour à tour il osera et se contiendra à moitié, qu’en fait de mérite il atteindra la médiocrité, c’est-à-dire la platitude, qu’en matière de défauts il tombera dans les disparates, c’est-à-dire dans les absurdités. […] Si je n’avais été que la sœur de César, —  je serais restée dans le camp de César. —  Mais votre Octavie, votre femme tant maltraitée, —  quoique bannie de votre lit et chassée de votre maison, —  quoique sœur de César, est encore à vous. —  Il est vrai, j’ai une âme qui dédaigne votre froideur, —  qui me pousse à ne point chercher ce que vous devriez offrir. —  Mais la vertu d’une épouse surmonte cet orgueil. —  Je viens pour vous réclamer comme mon bien, pour vous montrer — ma fidélité d’abord, pour demander, pour implorer votre tendresse. —  Votre main, mon seigneur ; elle est à moi, et je la demande. » Et quand Antoine, humilié, se révolte contre la grâce qui lui vient d’Octave et lui dit que sans doute elle a demandé pardon pour lui pauvrement et bassement : « Pauvrement et bassement !

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