— Barbier est l’aristocrate poétique le plus raffiné ; il n’aurait dû faire que des pianto et des sonnets artistiques, et il s’est trouvé poussé à cette débauche de La Curée trop rude pour lui, comme un fils de famille qu’on habille en fort un mardi de carnaval et qu’on pousse à la sublime ribotte. […] Plus tard il a conquis quelque chose de très semblable à la fantaisie shakespearienne, il y a joint des poussées d’essor lyrique à la Byron ; il a surtout refait du Don Juan, et avec une pointe de Voltaire. […] Ce n’est pas seulement le distingué et le délicat qu’on aime en lui : cette jeunesse dissolue adore chez Musset l’expression de ses propres vices ; dans ses vers, elle ne trouve rien de plus beau que certaines poussées de verve où il donne comme un forcené. […] Elle poussait à la vente. — Ô vanité sordide !