» Le beau devoir du poète que celui de couvrir de brillants les absurdités pour qu’elles puissent éblouir ! […] Cependant la politique, la morale, la saine philosophie semblaient exiger les plus grandes précautions pour que ce système anti-social ne fût point répandu dans le public. […] Il fallait un César pour une Cornélie : la générosité, la grandeur d’âme du vainqueur était nécessaire pour que l’héroïsme de la femme du vaincu ne dégénérât pas en extravagance. […] Souvent cette ingénuité d’un auteur, qui dit bonnement ce qu’il pense de son ouvrage, vaut mieux que la modestie hypocrite de certains poètes gonflés de vanité, qui n’affectent de se rabaisser devant les autres que pour qu’on les élève. […] Le courage est bien plus pathétique que la pusillanimité : ainsi, en dépit des préceptes d’Horace et de Boileau, de même que commencer à rire soi-même est souvent le secret de rire tout seul, de même commencer à pleurer est souvent une raison pour que les autres ne pleurent pas.