Il me semble encore évident que les êtres organisés doivent être exposés pendant plusieurs générations à de nouvelles conditions de vie pour qu’il se manifeste chez eux une somme appréciable de variation, mais qu’aussitôt que l’organisation a une fois commencé à varier, elle reste généralement variable pendant de nombreuses générations. […] Mais les maladies ou infirmités héréditaires et quelques autres faits me font penser que la règle a une plus large extension ; et que, même lorsqu’il n’y a aucune raison apparente pour qu’une modification particulière survienne à un certain âge, cependant elle tend à revenir chez le descendant à la même époque où elle était apparue chez l’ancêtre. […] Mais il y aura toujours très peu de chances pour qu’une chronique exacte de ses modifications lentes, variables et intermittentes, se soit conservée. […] Mais il est probable que la condition la plus importante c’est que l’animal ou la plante soit d’une assez grande utilité à l’homme, ou d’une assez grande valeur d’agrément à ses yeux, pour qu’il accorde l’attention la plus sérieuse, même aux légères déviations de structure de chaque individu.