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2046. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »

Et la musique des cheveux blancs fut, paraît-il, plus belle encore que celle des cheveux blonds. « … Depuis ce jour, nous importunions souvent notre tante pour qu’elle laissât dépouiller par nos mains son beau front… » Et il ajoute que la destinée idéale pour un poète, ce serait de faire, dans sa jeunesse, des vers qui rendraient le même son que les cheveux de sa sœur et, dans ses dernières années, des vers qui chanteraient comme les cheveux de sa tante… Ah ! […] Pour cela, enchâssons-nous dans l’ordre établi avant nous tout autour de nous ; appuyons-nous sur les sentiers qu’ont suivis nos pères ; et, s’ils ne nous suffisent pas totalement, implorons de Dieu lui-même la force et la nourriture qui nous conviennent spécialement ; faisons-lui, pour l’amour de lui, le sacrifice de quelques répugnances de l’esprit, pour qu’il nous fasse trouver la paix de l’âme et la vérité intérieure, qu’il nous donnera à la juste dose que nous pouvons supporter ici-bas… » Peu de temps après son mariage, il écrivait : « J’aime décidément ma femme, à force de l’estimer et de l’admirer.

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