Les Scythes, dit-on, crevaient les yeux à leurs esclaves : de même faisons-nous à nos enfants ; nous les élevons d’abord avec les dogmes du Christianisme, pour qu’ils restent ensuite toute leur vie privés de la vue. […] Il y avait autrefois une raison pour qu’il y eût des inférieurs dans la société : il n’y en a plus. […] Vainement, comme De Maistre, séparant dans la nature humaine ce qui est inséparable, l’homme de la femme, le principe d’un sexe du principe de l’autre, appelleriez-vous l’attention du législateur pour qu’il accablât le second sexe de lois impitoyables. […] Ne voit-on pas que, pour qu’ils eussent raison, il faudrait qu’une providence harmonisât les déterminations intérieures de chaque homme avec les penchants des autres hommes et avec le monde extérieur ?