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296. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Madame Émile de Girardin. (Poésies. — Élégies. — Napoline. — Cléopâtre. — Lettres parisiennes, etc., etc.) » pp. 384-406

Ceci est ressemblant, tenez-vous-en pour sûr, autant que le portrait d’Hersent, où elle a cette écharpe bleu clair couleur de ses yeux. » C’est ainsi qu’elle est longtemps restée dans l’idée de ceux qui l’ont vue sous le rayon. […] Mais, à la manière dont Mme de Girardin décrit les alentours, les personnages secondaires, et l’oncle fat, et la duchesse coquette, et l’héritière parée, il est évident qu’elle a déjà passé au portrait, à l’observation fine et satirique. […] Elle sait le monde à fond, elle a le sentiment et l’observation de tous les travers de la société ; elle a l’art des portraits ; elle a le vers satirique, piquant et gai ; elle peut et elle ose tout dire : ce n’est pas assez encore, mais c’est beaucoup. […] Dans les romans de Mme de Girardin, on retrouverait le même genre d’esprit que dans ses feuilletons, des portraits et des scènes de société, des observations fines, force paradoxes, quelque charge, peu d’émotion, peu d’action, une grande science du monde à la mode, l’art et jusqu’au métier de l’élégance.

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