Le roi dit à Montluc qu’il voulait qu’il s’en retournât en Piémont porter à M. d’Enghien sa réponse, après avoir entendu la délibération du conseil et les objections qui étaient faites à cette proposition de livrer bataille. […] Mais la nuit porta conseil ; le lendemain matin, deux autres compagnies demandèrent à y venir mettre la main, puis le surlendemain toutes les autres ; si bien qu’en huit jours la muraille fut achevée. […] J’eusse voulu, si j’eusse pu, ne porter jamais de fer au côté. » Il paraît se repentir quelquefois d’avoir fait sentir son épée sur le temps même à quelque homme rétif qui l’offensait et lui résistait. […] Ceux qui ne se soucient guère que les choses aillent mal ou bien, ceux-là peuvent être sans colère. » Il fut donc décidé que Montluc s’en irait lieutenant du roi à Sienne ; le courrier qui lui portait sa nomination le trouva à Agen, où il était pour lors bien malade. […] Il se fit porter en chaise par la ville, examinant toutes choses, car le marquis de Marignan commençait à la serrer de près et à marquer qu’il comptait bien l’avoir, au moins par famine.