Un bibliophile des plus distingués, qui porte dans l’étude de Montaigne et de tout ce qui l’approche (et qui donc approche plus près de Montaigne que La Boétie ?) […] J’ai voulu citer cette expression fidèle d’un regret d’amateur, parce qu’elle se rattache à un sentiment plus général, à celui que porte tout antiquaire et tout ami des souvenirs dans l’objet favori de son culte, dans ce coin réservé du passé où l’on a mis son étude, son investigation sympathique et pieuse, une part de son imagination et de son cœur, et où l’on ne voudrait appeler que ceux qui sont dignes d’en tout apprécier et comprendre. […] Tout ce qu’on fait l’un pour l’autre porte plus constamment le caractère d’une heureuse inspiration, d’un mouvement involontaire, indépendant de toute espèce de calcul ou de réflexion.