D’un côté, des hommes politiques vieux et jeunes, des hommes d’État aux cheveux gris, se pressaient autour du foyer et causaient avec animation ; de l’autre, on remarquait un groupe de jeunes gens et de jeunes dames, dont les œillades et les gracieux murmures échangés à voix basse formaient un triste contraste avec les gémissements suprêmes du mourant. » La bibliothèque, dont la porte donnait dans la chambre mortuaire, était remplie également des gens de la maison et de domestiques aux aguets : de temps en temps la portière s’entrouvrait, une tête s’avançait à la découverte, et l’on aurait pu entendre chuchoter ces mots : « Voyons, a-t-il signé ? […] Mais ici, encore une fois, le siècle et le ciel conspiraient ensemble : on ne fit qu’enfoncer une porte tout ouverte : la seule gloire fut de l’avoir enfoncée quelques heures plus tôt. […] « Je travaille chaque jour plusieurs heures, et je me porte fort bien… » Que seront ces Mémoires si attendus, si désirés ? […] « Mais je m’aperçois que je porte de l’eau à la fontaine, tandis que je ne veux que vous offrir tous mes sentiments empressés de bon et dévoué collègue. […] La lettre de M. de Talleyrand, écrite de Londres vers le moment de la mort de Casimir Perier, qu’on a pu lire dans le précédent article, a été supposée par moi adressée à Mme de Dino, sa nièce : mais l’autographe que j’ai eu sous les yeux ne porte en effet aucune suscription, et ce n’est que par induction et conjecture que j’ai cru pouvoir indiquer la destinataire.