Dans la superbe scène avec Lucrèce qui commence la première partie de La Renaissance, Alexandre juge, il est vrai, l’ambition de son fils avec trop d’entrailles paternelles et cette admiration politique qui ôte ordinairement les entrailles à ceux qui en ont, excepté, apparemment, aux pères pour leurs fils. […] Or, si les moyens de cette ambition, — qui furent les moyens employés par toutes les ambitions de l’époque que Gobineau a réfléchie dans sa glace historique, — si ces moyens furent répréhensibles, et le comte de Gobineau les montre tels, il faut se rappeler cependant que cette ambition voulait la force temporelle de l’Église, l’indépendance de l’Italie vis-à-vis des nations étrangères, l’abaissement des Maisons féodales, — qui a toujours fait la gloire de ceux-là qui les abaissèrent en vue de cette vérité politique (qui est la seule peut-être) ; l’unité du pouvoir, — l’écrasement enfin du Condottierisme, le fléau le plus épouvantable de cette époque. […] Le poète, l’historien, le savant dans tous les genres, l’homme surtout qui a pratiqué toute sa vie les hommes et les choses de la politique, ont contribué à faire et à parfaire ce livre de La Renaissance. […] Il avait renoncé à ses fonctions politiques.