Il est comme l’air ; il franchit, sans les connaître, toutes les limites politiques des peuples pour vivifier partout tout ce qui le respire. […] De tout ce que la Grèce touche, divinité, philosophie, politique, poésie, musique, drame, histoire, architecture, marbre, pierre, pinceau, elle fait un art accompli. […] Rome a la supériorité en politique, en guerre, en éloquence d’action, en constance dans ses desseins, en caractère en un mot. […] On ne peut le définir, en politique comme en littérature, que par son nom : l’Anglais est un Anglais. […] Boileau aurait pu l’imiter complétement et lui dérober le stylet sanglant de la satire politique : il avait pour cela assez d’âcreté dans la bile et de dégoût de l’humanité ; mais la satire politique était impossible à un poète qui ne voulait pas jouer sa tête contre un beau vers sous Louis XIV.