Ici je demande au lecteur de me faire crédit jusqu’après la lecture du chapitre où nous examinerons, ultérieurement, d’abord la timidité de l’esprit scientifique (dérivation lui-même de l’esprit et de l’imagination poétiques) au XIXe siècle, la fragilité d’une partie de sa science, aussi éphémère en ses hypothèses, que ces insectes qui éclosent et meurent tout ensemble à la surface des étangs, et la nocivité de l’autre. […] Quant à ce prodigieux Balzac (auquel ne manqua, pour égaler Shakespeare, qu’un sens poétique et féerique, que je considérerai volontiers comme la fleur de l’esprit humain, comme la pointe de diamant de la personnalité), quant à Balzac, on dirait qu’il a voulu suppléer à tous les manques, à toutes les lacunes de ses contemporains. […] Il ne manquait plus à l’imbécile doctrine littéraire du romantisme, puis du Parnasse, que ce grotesque diverticule de la douleur, de la torture, de l’angoisse, nécessaires et indispensables à la conception et création romanesque, poétique et littéraire. […] Car le génie poétique contracte avec l’eau les mêmes rapports mystérieux que la civilisation.