Maurice Maeterlinck a fait tenir des scènes d’une tendresse shakespearienne et des détails poétiques qui font songer parfois au Musset de On ne badine pas avec l’amour. […] … on dirait qu’elle se mêle aux clartés de la lune. » C’est le dialogue poétique dans ce qu’il a de plus pénétrant : « Les choses les plus profondes et les plus pures peut-être ne sortent pas de l’âme tant qu’un baiser ne les appelle pas ! […] Outre la partie autobiographique, on trouvera dans ce livre de belles envolées d’artiste, de philosophe, des pages d’une rare éloquence, un souffle poétique lamartinien, de curieuses notes sur l’Italie, sur la musique, sur Wagner, Berlioz et Liszt, et, quoique le sentiment de l’art enveloppe tout le livre, on verra par places se soulever le voile et poindre le coin de l’oreille d’une vieille amie, la politique, qui n’est pas une dame à qui l’on impose le silence quand on le veut. […] G. d’Annunzio, j’ajouterai qu’il est écrit avec beaucoup de talent et renferme des pages exquises, des tableaux pleins de vie et de charme, et ce sentiment poétique qui ne l’abandonne jamais. […] Je cite, au hasard, ces quatrains qui donneront idée de la note dominante du livre : Ô bonne terre des aïeux, Bretagne poétique et grise, Dont le charme mystérieux Pénètre jusqu’au cœur et grise.