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982. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Alfred de Musset »

Mais, à côté du chaut inspiré, il avait mis sa prose inspirée, — à côté de sa poésie, son histoire… Dans ses Memoranda, dans sa Correspondance, partout où s’est abattu le bec d’aigle de sa terrible plume, Byron s’est raconté, analysé, perscruté, dans sa vie autant que dans son âme. […] Comme les Élégants d’alors, il salit beaucoup de gants, blancs et jaunes ; mais, moins superficiel que les autres, il livra le meilleur de sa jeunesse en proie aux plaisirs enivrants et aux cruautés de l’amour… L’extraordinaire poésie qui était en lui s’était éveillée dès l’enfance. […] … Fatalement, l’atmosphère du temps saturée de poésie byronienne dut pénétrer jusqu’au fond de cette jeune poitrine.

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