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877. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Note »

Cette ambition, en tant qu’elle se proposait une forme un peu précise, se bornait sans doute à rêver un premier ministère à côté de la duchesse d’Orléans régente ; mais au moment décisif, avec cette divination de la pensée publique qu’ont les poètes et que n’eurent jamais les doctrinaires, il sentit que la duchesse d’Orléans devenait impossible, et il fut le premier à franchir le pas et à le faire franchir aux autres. »  « — L’ambition de Lamartine était vaste et flottante comme toutes les grandes ambitions. »  « — Lamartine, en 1829 et durant les premiers mois de 1830, sollicitait du prince de Polignac l’ambassade de Grèce, et je l’ai vu revenir enchanté de l’audience du prince. […] Mais le correctif essentiel doit être aussitôt dans ce mot de Béranger : « Lamartine ne sait pas toutes les idées qu’il a. » « — J’aimais, j’adorais dans Lamartine le poëte, mais il y a longtemps que j’ai fui en lui l’ambitieux.  […] Je ne l’avais pas vu depuis l’an passé, au convoi de notre confrère le poëte Guiraud. […] Comme un homme qui vient de faire cent discours et d’embrasser cent mille hommes » (toujours le poëte qui se pose un peu). — « (M.) […] Ô le plus grand des ambitieux, comme je n’ai jamais cherché en toi que le poëte !

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