Le poète fut présenté à Marguerite, de la part du roi, par le seigneur du Pothon. […] Parler d’amour, même aux dames du plus haut rang, de si bas qu’on le fît, c’était le droit de tout poète, et un reste des mœurs chevaleresques. […] C’est le commerce d’esprit entre Marot et Marguerite, et la part que dut avoir l’aimable princesse dans le tour poli et délicat des pensées du poète. […] La langue du meilleur poëte d’alors tâche vainement de s’élever jusqu’à la haute poésie : tout lui manque, tour, expression, noblesse. […] Marot ne fut pas si bien inspiré par la Réforme ; elle agita sa vie et le gâta comme poète.