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465. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « De la tragédie chez les Anciens. » pp. 2-20

Les poètes les plus distingués se firent gloire de composer des hymnes religieuses en l’honneur de Bacchus, et d’y ajouter tout ce que la musique et la danse pouvaient y répandre d’agréments. […] Il fit, entre autres, la réputation de plus de quinze ou seize poètes, presque tous successeurs les uns des autres. […] L’un de ces poètes (ce fut Thespis) eut la hardiesse d’y changer quelque chose, et eut le bonheur de réussir. […] Ainsi l’artifice, joint à la nature, justifie assez la conduite des premiers poètes tragiques, qui n’ont passé que de fort peu la durée de la représentation dans l’espace qu’ils ont donné à l’action de leurs tragédies. […] Les changements légers dont il peut ne pas s’apercevoir, sont les seuls qu’il permet au poète, et que le poète doit employer pour l’artifice de l’intrigue.

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