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435. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

Or le poète est le représentant du sentiment dans l’Humanité. […] C’est Shakespeare qui conduit le chœur des poètes, Shakespeare qui conçut le doute dans son sein bien avant la philosophie. […] Mais à ces époques voici ce qui arrive : ceux qui se réfugient ainsi dans la nature sans beaucoup songer à l’Humanité sont simplement poètes ; ceux qui, au sein de la nature, prient pour l’Humanité et s’occupent d’elle sont poètes dans un autre sens, dans un sens plus élevé. […] L’ardeur de son amour n’en est pas moins une des plus admirables révélations de l’amour que jamais poète ait écrites. […] Montrez-nous, poètes, montrez-nous des cœurs aussi fiers, aussi indépendants que celui que Goethe a voulu peindre.

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