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411. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — III » pp. 178-197

On ne demande point au poète une exactitude de physicien ni le raisonnement méthodique d’un philosophe. Le début de ce chant est admirable de mouvement et d’affection ; le poète y a des accents de David et de Jérémie : Oh ! […] Cowper est le poète de la famille, quoiqu’il n’ait été ni époux, ni père ; il est le poète du chez soi, de l’intérieur régulier, pur, doucement animé, du bosquet qu’on voit au fond du jardin, ou du coin du feu. Les poètes orageux et hardis comme Byron, les natures mondaines et vives comme Thomas Moore ou Hazlitt devaient assez peu l’aimer. Byron, dans un moment d’humeur, a appelé Cowper un poète mitonné (coddled).

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