Un peu de calme ayant succédé à tant d’orages, le poëte en profita pour se livrer à son goût pour les lettres et aux charmes d’un amour heureux. […] Partout ce poëte a heurté les préjugés de son temps ; et ce temps est un des plus malheureux que l’histoire nous présente. […] Le poëte profite de l’idée où on était alors, qu’il n’y avait pas d’antipodes, pour y placer le Purgatoire. […] Les longs commentaires n’ont pas éclairci les difficultés, la foule des commentateurs n’ayant vu partout que la théologie ; mais ils auraient dû voir aussi la mythologie, car le poëte les a mêlées. […] J’ai donc pensé qu’elles devraient servir également à la gloire du poëte qu’on traduit, et au progrès de la langue dans laquelle on traduit ; et ce n’est pourtant point là qu’il faut lire un poëte, car les traductions éclairent les défauts et éteignent les beautés ; mais on peut assurer qu’elles perfectionnent le langage.