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505. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442

Rousseau, deux cents ans plus tard, put lui emprunter des principes qui parurent tout neufs et qui l’étaient : car ils n’avaient jamais servi. […] François de Sales, un peu plus tard, dit aux prêtres de son diocèse, en leur conseillant de s’instruire : « C’est par là que cette misérable Genève nous a surpris. » Et en 1600, sous les auspices de Henri IV, est décrétée une grande réforme de l’Université qui porte essentiellement sur la « faculté des arts », comme on disait alors. […] Que l’espagnol et l’italien soient au nombre des objets étudiés à Port-Royal ; qu’en 1732 l’abbé Pluche propose de remplacer l’espagnol par l’anglais ; que l’allemand et plus tard le russe soient admis dans les lycées de notre siècle, ce sont là des faits dont il me paraît superflu de faire saillir le sens et la portée. […] Seulement d’ordinaire, au moment où elle accepte ce qu’elle n’a pu empêcher, elle est déjà distancée par la société qui a continué de marcher ; elle se trouve derechef en arrière, défendant ce qu’elle condamnait vingt ans plus tôt, combattant ce qu’elle accueillera vingt ans plus tard.

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