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27. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

Deux ans plus tard, n’obtenant de lui d’autre promesse que celle d’un emploi fort modeste dans l’administration de l’Irlande, il prit le parti de le quitter et d’entrer dans l’Église. […] C’est elle qui d’abord échauffa son génie, et en fit sortir des œuvres admirables ; c’est elle qui plus tard, rebutée et désespérée, assombrit son intelligence et détruisit sa raison. […] Ce fut dans des luttes plus sérieuses que Swift acquit sa première renommée en donnant des gages au parti qu’il devait abandonner plus tard. […] C’était une difficulté de poids ; mais le frère à distinctions, que nous nommerons plus tard, maintenant qu’il avait mis la main à l’ouvrage, prouva par un argument péremptoire-que K était une lettre récente, illégitime, inconnue aux âges savants et ignorée dans les anciens manuscrits. […] « L’auteur, écrivait le judicieux Atterbury, a raison de se cacher, car les touches profanes de cet ouvrage nuiraient plus à sa réputation et à son intérêt dans le monde que son esprit ne peut lui faire de bien. » Plus tard, Voltaire en jugea de même.

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