Les personnes qui l’ont entendu savent que ce petit roman, qui n’a jamais été publié, était plein de pureté, de délicatesse ; ce ne pouvait être autrement, puisqu’il venait de Mme de Duras. […] Et il est résulté de cette habitude oblique, que, même hors de l’épigramme, il n’a jamais rien abordé de front et en face ; il n’a jamais attaqué largement et dans le plein un sujet, pas plus les choses que les gens. […] Ils tiennent leur parole, et s’écrivent des lettres pleines d’âme, de vérité, d’effusion de cœur, sans sarcasmes, sans mauvaises plaisanteries. […] Un matin, il lui arriva du Berry une jeune compatriote, aux yeux noirs pleins de génie, au front éclatant ; elle venait, une lettre de recommandation à la main, lui demander son appui : c’était Mme Sand qui n’avait rien écrit jusque-là, qui ne s’appelait point encore de ce nom de Sand inventé depuis, et qui s’ignorait naïvement.