/ 2457
260. (1864) De la critique littéraire pp. 1-13

Je vois avec regret que nous restreignons ou empoisonnons nos plaisirs par des préventions ou des exclusions que dicte l’esprit de parti. […] Nous sommes bien loin du temps où le critique se bornait à dire, ou à peu près : « Il vient de paraître tel ouvrage par un tel ; lisez-le ; j’y ai trouvé du profit et du plaisir. » Il est vrai que l’éloquence n’y trouvait pas son compte, et qu’il n’y avait guère moyen de réunir ces articles sous un titre plus ou moins modeste : « Mélanges, Causeries de tel ou tel jour de la semaine » ; mais le lecteur avait du moins un renseignement précis. […] Ce qui les attire et les retient, ce n’est pas, j’en suis convaincu, le plaisir de médire. […] Enfin, le travail d’invention, le plus pénible de tous, est presque nul ici, et l’on se procure, sans grande peine, le plaisir de voir son nom en grosses lettres au bas d’une page imprimée.

/ 2457