Les chants et les cris joyeux des Tyroliens nous plurent, à nous autres jeunes gens ; Mlle Ulrike et moi, nous fûmes surtout contents du « Bouquet » et de : « Et toi, tu reposes sur mon cœur », et nous en demandâmes les paroles, Goethe ne paraissait pas aussi enthousiasmé que nous. […] Je suis sûr que son entourage a exercé sur lui une mauvaise influence et que, pour plaire à ses amis révolutionnaires, il a dit bien des choses qu’autrement il n’aurait jamais dites. » C’était dur, mais malheureusement fondé. […] Pour plaire aux partis, ajoute-t-il, j’aurais dû être membre du club des jacobins et prêcher le meurtre et le massacre. […] Il se plut à le contempler quelque temps, puis il dit : « Oui, l’artiste mérite des éloges, il n’a pas gâté ce que la nature a créé si beau. » En échange, il avait l’intention d’envoyer une épreuve de son portrait lithographié par Stieler ; et il dit qu’il avait déjà composé quatre vers, qu’il écrirait sur l’épreuve aussitôt après son rétablissement. […] “Il m’est chaque année plus impossible de recevoir tous ces bienveillants hommages, écrit-il à Zelter ; les hommes se plaisent à considérer et à célébrer ma vie comme un ensemble harmonieux ; pour moi, au contraire, plus je vieillis, plus je trouve mon existence pleine de lacunes.”