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632. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1892 » pp. 3-94

Or ces paupières sanglantes prirent racine, à la place où elles étaient tombées sur la terre, et un arbrisseau poussa, donnant des feuilles, que les habitants cueillent, et dont ils font une infusion parfumée, qui chasse le sommeil. […] « S’asseoir au bon endroit, ainsi que l’enseignait son maître Bertin — établir ses grandes lignes — chercher ses valeurs — et se touchant tour à tour la tête et la place de son cœur, mettre sur sa toile, ce qu’on sent, là et là. […] Ma foi, en sa qualité de chirurgien, il demandait une alène, de la grosse ficelle, et le recousait sur place, puis, le faisait reconduire à l’ambulance entre deux chevaux qui le soutenaient. […] À quelques années de là, c’était au bout de la rue de la Paix, le second de la maison faisant le coin de la rue des Petits-Champs et de la place Vendôme, que ma tante occupait, un vieil appartement charmant, un appartement qui coûtait, je crois bien, diable m’emporte, en ce temps-là, 2 500 francs. […] » Gruby avait quelque peine à cacher son impression, en retrouvant, en place de l’homme jeune et vigoureux qu’il avait entrevu autrefois, un paralytique presque aveugle, couché par terre, sur le tapis.

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