Oublié du roi, sans ressources, il accepta la place de secrétaire et d’aumônier de lord Berkeley, nommé à de hautes fonctions en Irlande. […] Mais au temps même où elle fut le plus aimée, Stella n’occupait dans l’âme de Swift que la seconde place ; l’ambition était sa passion dominante, elle fut la plus durable et décida de sa destinée. […] Il fut cependant plus indulgent pour ces Odes, qui firent dire à Dryden : « Swift, vous ne serez jamais un poète. » Il se sentit la même indulgence, mais cette fois plus justifiée, pour la Bataille des Livres 2 et pour l’esquisse de ce Conte du Tonneau 3 qui devait éclater quelques années plus tard et tenir une si grande place dans sa vie. […] Il établit plusieurs fois les différences qui séparent ces deux partis, leurs reproches mutuels : « Nous les accusons, écrit-il dans le numéro 40, de vouloir détruire l’Église établie, et introduire, à sa place, le fanatisme et la liberté de penser ; d’être ennemis de la monarchie, de vouloir miner la présente forme du gouvernement pour élever une république ou quelque autre établissement de leur goût sur ses ruines.