Il a lu, — ce qui s’appelle lu, — les savants ouvrages des La Place et des La Grange, les mémoires des Clairaut, des d’Alembert, des Poinsot ; il y a ajouté peut-être sur quelques points, et il sait par cœur Voltaire et Alfred de Musset. […] Cela est sensible à qui lit l’Exposition du Système du Monde, de La Place, le modèle du genre : il y a des endroits où on lit des yeux l’énoncé d’une formule que le mathématicien seul comprend : le profane est réduit à l’accepter ; il doit en croire son auteur sur parole et passer outre. […] Il y a loin de là à la belle et austère simplicité d’un La Place dans l’Exposition du Système du Monde. […] Ne sauras-tu consentir à rester à ta place ? […] La Place concluait par ces mémorables paroles en quelque sorte définitives : « L’astronomie, par la dignité de son objet et la perfection de ses théories, est le plus beau monument de l’esprit humain, le titre le plus noble do son intelligence.