Il rapporte à son courage de lui avoir suggéré la sublime harangue de Nuno Alvarès, qui reproche à ses concitoyens de rester abattus et foulés aux pieds par les ennemis, que tant de fois ils tinrent dans leurs fers. […] J’ai voulu prouver que notre langue se prête à cet artifice de la langue latine, en le traduisant ainsi : « De quatre pieds poudreux, avec bruit, bat la plaine. […] La Fontaine encore risque un enjambement pour figurer le pied brisé d’une table ; et cette suspension adroite fait, si je puis le dire, presque boiter son vers. […] « ……………………………… Zéphire, « Sous ses voiles flottants, s’insinue et soupire, « L’enlève au pied d’un roc, dans un vallon charmant, « Et sur un lit de fleurs la pose mollement. […] Les césures arbitraires de notre alexandrin équivalent à toutes les siennes ; nos hémistiches, comme le sien, le partagent au milieu ; son repos est plus ou moins long, quand il le faut, et nos rimes le ferment par des consonances égales, ainsi que le vers grec ou latin retombe toujours sur deux pieds égaux.