l’opinion publique indignée eût flétri de son blâme nos déclamations serviles, et nous eût demandé pourquoi nous outragions la majesté des lois par la louange d’un traître qui les foulait aux pieds. […] « Son Aurore a les doigts de rose ; « Sa Thétis a les pieds d’argent. […] Le fils de Pompée, inquiet des hasards de la bataille préparée qui doit décider de l’esclavage ou de la liberté de l’univers, va consulter la magicienne Érichtho, dans la ténébreuse caverne qu’elle habite au pied des rochers de l’Émus. […] Hâtez-vous de mourir, et d’un humble bûcher descendez parmi nous avec les grandes âmes, en foulant aux pieds la fortune et l’orgueil de tous ces demi-dieux de Rome. […] Elle approche avec timidité ; le trouble, la pudeur, l’amour, étouffent sa voix ; mais enfin elle adresse au guerrier un discours tendre, insinuant ; et le conjurant de réparer ses ingratitudes envers elle, dans son émotion, elle se précipite à ses pieds qu’elle arrose de larmes.