Mettez-moi toujours aux pieds de Mme la duchesse du Maine, écrivait de Berlin Voltaire en 1752 (elle avait alors soixante-seize ans). […] Après la double prison qu’eurent à subir la princesse et la femme de chambre, prison qui ne tourna pas à l’honneur de l’une et qui fut la gloire de l’autre, Mlle de Launay, ennoblie aux yeux du monde par sa fermeté, revient à Sceaux auprès de sa maîtresse, qui la récompense en la mettant (à quelques nuances près toutefois) sur le pied de ses dames. […] On n’y voit qu’un cercle d’enchantement tracé dès le premier jour, et dans lequel des esprits déjà faits venaient se dépenser en hommages aux pieds de la divinité du lieu, et s’évertuer à l’envi pour la divertir.